Arrivée à Aguas Calientes la veille, dans le train : une fille de 17 ans, inca, nous dit que la France a perdu au football. Nous sommes déçus, ah ces italiens ! toujours en défense ! A Aguas Calientes hôtel trop classe. On décide de prendre le bus à 5 heures du matin le lendemain après avoir parlé à une Inca blonde aux yeux bleuxqui nous préparer des sandwichs pour le Machu Picchu. Elle prend un bus privé le lendemain pour ceux de l’hotel et nous dit qu’on peut prendre celui des travailleurs à 5H pour voir le soleil se lever sur le site. On décide alors de se lever à 4H pour aller prendre nos sandwichs et le petit déjeuner à 4H30 dans le resto de l’inca blonde. Finalement elle nous annonce que les bus sont à 5H30. On va à l’arrêt de bus, le gars qui y fait le ménage (pas très sympa pour être gentils) nous dit que le bus des travailleurs est privé et qu’il fallait s’y prendre à l’avance sinon on devra payer 150 $. On décide de prendre celui de 6H-6H30 et on attend. L’inca blonde arrive, je lui raconte ce que m’a dit le gars (150$…) et on va le voir ensemble. Il nous dit que ce sera 9$ par personne aller-retour. Finalement le bus de l’hôtel Machu Picchu (celui de l’inca blonde) et le bus privé des travailleurs sont le même et il est impossible d’y monter et de parler avec le chauffeur. J’ai essayé une fois et tous les péruviens ont gueulé. Donc on prend nos billets pour le bus de 6H15 avec que des touristes. Il fait déjà clair et on a pas vu le jour se lever sur le Machu Picchu. Cependant… le soleil reste caché derrière les montagnes et avec les américains du tournage qu’on a retrouvé on fait plein de photos du Machu Picchu dont les ombres rapetissent rapidement.
Calme luxe et volupté, pendant trois heures puis viennent les touristes. On se repose sous une chaumière inca à l’ombre en attendant Nicolas pendant 1H30. Puis Nicolas et Yoann partent affronter le Wayna Picchu. Je discute avec un couple d’américains (prof et psychologue) et un jeune australien nommé Stuart. Le Pérou est pour nous multilingue. Machu Picchu est entouré de montagnes impressionnantes. Il y fait bon vivre. On apprend que la France a gagné.
Flash-back (et pas feed-back !). Reprenons : dimanche soir après un voyage en train entre Ollantaytambo et Aguas Calientes nous étions accueillis à la gare jusqu’à notre hôtel. Traversée du marché la nuit tombée. J’arrive totalement épuisé mais se pose le problème de notre trajet vers Machu Picchu. Irons nous à pied pour le lever du soleil ou en car avec les touristes ? Nico b et Yoann sont allés chercher des sandwiches. Ils reviennent émerveillés. Oui il ont rencontré " l’inca blonde " ! véritable Mururoa selon eux. Elle nous propose de se joindre aux travailleurs pour le bus de 5 heures. Nous serions là-haut pour le lever du soleil. Le lendemain lever quatre heures. Ptit déj dans le bar de l’Inca Blonde, qui avait apparemment un peu trop fumé la veille (collection de bongs sur le bar, zique : Bob Marley). La petite binoclarde nous dit simplement le contraire de ce que Nico et Yoann avaient compris. Nous sommes condamnés au car de touristes. Nous essayons quand même de se taper l’incruste dans le car des travailleurs. Attente à la gare de bus face à la voie ferrée, dans la nuit et le froid. Une vieille nous sert un verre de Maté de Coca bien chaud. Les travailleurs ensommeillés discutent entre eux. L’un est attiré par le " bâton " lumineux de Yoann. Il interprète le mélange du contenu de la fiole à l’intérieur avec le contenu du tube comme la rencontre du soleil avec la lune. Deux jeunes filles passent à coté de nous et ignorent les sifflets et rires qu’elle déchaînent chez nos compagnons. Le car va partir… Nous nous faisons clairement rejeter. Tant pis ce sera le car de 6 heures.
Réclame : "Méthode et rapidité sont les deux mamelles de l’efficacité." Yoann
Arrivés à Machu Picchu que je l’espère la centaine de photos suffira à décrire. C’est un lieu magique. Ayant perdu Zilla et Tao, j’erre dans les ruines à la recherche de la lumière (photos). Puis du haut du temple j’aperçois Yo. Il est temps de gravir le Wayna Picchu. Nico reste à l’ombre des vieilles ruines en pleurs. Yo et moi allons signer le registre de décharge avant la montée. Nous nous dépêchons, tellement le cabanon sent l’urine et la sueur. Puis des marches à n’en plus finir… Le chemin devient si pentu qu’il faut s’agripper à des cordes pour monter. Yo trotte comme un cabri et me largue au tiers du chemin. Je croise un couple d’hollandais fort mal en point, la femme est livide et épuisée… Défi ? La vue est hallucinante, nuages et cîmes des montagnes, le Machu Picchu se fait de plus en plus petit. Halte au sommet. Nous rencontrons deux irlandais en short, vieux tee-shirt, bâton à la main et équipement minimum. De vrais baroudeurs, surtout le chauve au visage rougi par le soleil. Ces gars-là bourlinguent depuis 6 mois en Amérique du Sud avec trois sous. Descente plus rapide (!) Passage dans des fentes dans la roche, à plat ventre. Nous avons gravi 100m. Pot au…
Pub : "Pour ne pas se fatiguer en montant bien balancer ses bras." Nico b
Pot au bar Machu Picchu, joyau du marketing inca, où nous explosons la caisse pour trois pauvres boissons. Nous retrouvons d’ailleurs l’Inca Blonde, porteuse de tant d’espoirs inaboutis. Deuxième balade avec Yo cette fois-ci dans les ruines du temple (d’ailleurs la subdivision de la cité en quartiers tels que le temple etc… paraît bien arbitraire, tant de mystères entourant cette cité toujours perdue). Lumière du soir, le décor a tant changé depuis ce matin. Hop deux pellicules de 36 ! ! Surtout ne pas penser au tarif du développement. Retour épique en bus avec les touristes. (Tiens tiens l’américain dragueur… bière à la main, Hockley sur le front rougeot). Le bus parcourt les lacets… à chaque étage un gamin d’environ dix ans salue les touristes, hilares… HAHAHA. Le gamin en nage court toujours et entre dans le bus arrivé à Aguas Calientes pour sa récompense. Passage à l’hôtel pour un délicieux jus de mangue. Puis Yoann… (Tao me dit Nico t’es à la bourre, t’as intérêt à te grouiller). OK les souvenirs sont encore frais. Donc après le jus de mangue excursion aux bains d’eau chaude. Un peu cher. Après quelques mots avec le gardien nous rentrons à l’œil. Sentier entre les montagnes le long de la rivière agitée : ce mouvement de vie opposé à la monumentalité placide des montagnes laisse pantois. Que de fraîcheur ! Dans les bains deux attitudes : celles des touristes style plouf rires éclaboussures (ils se croient l’aquaboulevard ?) et les locaux présents pour se laver et se rafraîchir. Nous, pas de maillots, retournons voir le gardien à qui Yoann offre son " bâton magique. " Sourire du vieux et photo en prime. Nous avons faim. Dans la rue principale un resto à l’allure sympa avec terrasse (style italiano). Le menu ? 15 soles… c’est un peu cher. Nous proposons 10 soles, en forme de boutade. 10 soles ok mais sans le dessert. Alors nous passons notre chemin… Nous voilà poursuivis dans la rue. OK ce sera 10 soles… pour un dîner royal qui nous mettra un peu en retard pour le départ du train vers Cuzco. Nico b et moi, en tête, nous dirigeons vers la gare. Yoann suit puis semble nous fausser chemin. A la gare la grille est fermée, le train est déjà parti ! Le garde nous demande les billets, malheureusement Yoann en logisticien responsable, a tenu à les garder. Finalement nous nous retrouvons à la deuxième gare de la ville où le train allait partir. Course sur le quai et retrouvailles avec Zia. Crise de rire… cette fois-ci ce n’est pas le train touristique mais le train local. Des péruviens trimballent des cartons de bouteilles vides, vendent des boissons dans des wagons surpeuplés. Je fais connaissance avec deux américains, environ 25 ans très sympatiques, l’un me laisse sa carte et m’invite à San-Francisco, Chad Lynn, Senior Parking Coordinator. Tao et Zia sont assis avec deux irlandaises dont une fort mignonnes. Ces garçons-là semblent en manque de câlins... Tout à coup arrêt du train, extinction des lumières des wagons, en pleine nuit au milieu de nul part. Yoann sort le grand jeu : ses fameuses petites bougies illuminent les yeux des irlandaises. Nous discutons. Nous sortons avec Nico le ciel est magnifique et clair. On repart dans Cuzco illuminé (c bo) avec deux heures de retard.